2024, sujet J1 de rattrapage pour la métropole

samedi 8 mars 2025
par  Julien Daget

24-HGGSP-J1-ME3
sujet J1 de rattrapage pour la métropole (11 septembre 2024)

Le candidat traite un sujet de dissertation, au choix parmi les sujets 1 et 2.
Il précise sur la copie le numéro du sujet choisi pour la dissertation.

Sujet de dissertation 1
Les acteurs de la puissance dans les espaces de conquête

Sujet de dissertation 2
Le patrimoine, un objet de tensions géopolitiques


Le candidat traite l’étude critique de documents suivante.

Étude critique de documents – Le changement climatique, au cœur des préoccupations politiques et géopolitiques
Consigne – En analysant le document et en vous appuyant sur vos connaissances, montrez que le changement climatique est au cœur des préoccupations politiques et géopolitiques actuelles.

Document

C’est au nom de la justice climatique que je m’exprime aujourd’hui devant vous. C’est au nom de la justice climatique que nous devons agir. Prenons conscience de la gravité de la menace sur les équilibres du monde. Le réchauffement annonce des conflits comme la nuée porte l’orage, il provoque des migrations qui jettent sur les routes plus de réfugiés que n’en génèrent les guerres. Des États risquent de ne plus pouvoir satisfaire les besoins vitaux de leur population avec des risques de famine, d’exode rural ou d’affrontements pour accéder à ce bien de plus en plus rare qui s’appelle l’eau.

Oui, ce qui est en cause avec cette conférence sur le Climat, c’est la paix. Et pourtant, une espérance s’est levée avec la préparation de la COP 21. La communauté internationale s’est dotée, en septembre dernier, d’un agenda complet à travers les objectifs de développement durable qui ont été adoptés lors de l’assemblée générale des Nations unies, et je veux en féliciter le secrétaire général Ban Ki-moon.

190 États, c’est-à-dire la quasi-totalité des pays de la planète, ont formulé des plans d’action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au dérèglement climatique. Et tous les acteurs de la société mondiale, les collectivités locales, les entreprises, les investisseurs, les citoyens de toutes les grandes régions se sont également engagés pour le climat.

À cette prise de conscience, à cette mobilisation s’ajoutent les progrès fulgurants réalisés dans les énergies propres et renouvelables, qui ouvrent la perspective d’une économie non carbonée […].

L’ensemble des dirigeants locaux, des investisseurs, des acteurs économiques et sociaux, des citoyens et même des grandes consciences, des religions, tous ceux qui contribuent à ce qui façonne l’esprit public mondial, tout ce mouvement doit comprendre que la donne a changé. Là est la clé pour relever le défi climatique.

Je veux rendre hommage à cet instant à tous les pionniers de la cause écologique, à tous les précurseurs qu’il n’y a pas si longtemps devaient affronter l’incrédulité ou le dédain pour leurs alertes et leurs propositions. En quelques années, les esprits ont profondément évolué, les entreprises et les acteurs financiers hier réticents sont désormais prêts à s’engager et à modifier leur comportement.

Faut-il encore leur envoyer les signaux indispensables ? C’est l’enjeu de l’introduction progressive du prix du carbone pour que les émissions de gaz à effet de serre aient un coût qui corresponde aux dommages infligés à la planète ; et pour que les choix d’investissement soient peu à peu modifiés, afin que toutes les technologies puissent être accessibles à tous.

Mesdames et Messieurs les chefs d’État et de gouvernement, pour résoudre la crise climatique, je vous le dis franchement : les bons sentiments, les déclarations d’intention ne suffiront pas, nous sommes au bord d’un point de rupture. Paris doit être le départ d’une profonde mutation, nous ne pouvons plus considérer la nature comme un vulgaire et inépuisable réservoir de ressources destiné à notre seul et plein accomplissement.

Source : déclaration de M. François Hollande, président de la République française, en ouverture de la Conférence de Paris pour le climat (COP21), 30 novembre 2015.