Corrigé : Londres en 1860

mercredi 12 décembre 2018
par  Julien Daget

Sujet → Doc. : Londres en 1860
Méthode : l’analyse de document(s)


Pistes d’analyse

Indroduction
Le document présenté est un extrait d’un guide touristique ou plutôt d’une description de Londres rédigée par un géographe français, Élisée Reclus, connu pour ses opinions proches de l’anarchisme. Sa visite se déroule en 1860, alors que la pax britannica est à son apogée.

Le document décrit l’agglomération londonienne, à travers sa puissance mais aussi ses défauts. Nous verrons donc que cette ville domine le monde à cette époque, mais qu’Élisée souligne aussi les défauts de Londres.

Londres, la ville merveille

  • Ville-monde qui concentre la richesse
    champs lexical : richesse, merveilles, Babylone, puissance, marchandises, or de tous les continents, spéculation, prospérité. La ville dirige une « économie-monde ».
  • urbanisme moderne, un nouveau modèle (qui n’a rien à voir avec ce qu’Élisée connaît à Paris). La City, où se concentre des banques, centre du commerce et de la finance mondiale
    division des quartiers selon leur fonction économique : riches à Westminster, Docklands au bord de la Tamise, pauvres dans l’East End.

Londres, un modèle critiquable

  • une critique de l’industrialisation. Pollution : « dôme de fumée », « brouillard de charbon », « jetée ignoble », « la noire Tamise » (le fleuve sert d’égout).
  • Un urbanisme problématique, avec ségrégation spatiale.
  • Critique des conséquences sociales : « population hâve et déguenillée qui se traîne dans la dégradation la plus abjecte ». Sous-prolétariat.

Conclusion
Apport vis-à-vis du chapitre sur la mondialisation britannique au XIXe siècle ; Londres est le modèle de la ville moderne, qui va être imitée ensuite par les autres villes industrialisées.

critique : Élisée a ici un regard empreint de ses idées anarchistes et libertaires.

Autre aspect : l’auteur zappe dans sa description la partie occidentale de l’agglomération londonienne. Pourquoi ?