Méthode : l’épreuve orale terminale
par
Définition et objectifs
Épreuve orale
Durée : 20 minutes
Préparation : 20 minutes
Coefficient : 10
L’épreuve orale terminale est l’une des cinq épreuves terminales de l’examen du baccalauréat.
Elle est obligatoire pour tous les candidats qui présentent l’épreuve dans les mêmes conditions.
Les candidats à besoins éducatifs particuliers peuvent demander à bénéficier d’aménagements de l’épreuve conformément à l’annexe 2.
Finalité de l’épreuve
L’épreuve permet au candidat de montrer sa capacité à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Elle lui permet aussi de mettre les savoirs qu’il a acquis, particulièrement dans ses enseignements de spécialité, au service d’une argumentation.
Évaluation de l’épreuve
L’épreuve est notée sur 20 points.
Le jury valorise la solidité des connaissances du candidat, sa capacité à argumenter et à relier les savoirs, son esprit critique, la précision de son expression, la clarté de son propos, son engagement dans sa parole, sa force de conviction. Il peut s’appuyer sur la grille indicative de l’annexe 1.
Format et déroulement de l’épreuve
L’épreuve, d’une durée totale de 20 minutes, se déroule en deux temps :
Premier temps : présentation d’une question (10 minutes)
Au début de l’épreuve, le candidat présente au jury deux questions.
Ces questions portent sur les deux enseignements de spécialité soit pris isolément, soit abordés de manière transversale. Elles mettent en lumière un des grands enjeux du ou des programmes de ces enseignements. Elles sont adossées à tout ou partie du programme du cycle terminal. Pour les candidats scolarisés, elles ont été élaborées et préparées par le candidat avec ses professeurs et, s’il le souhaite, avec d’autres élèves.
Les questions sont transmises au jury, par le candidat, sur une feuille signée par les professeurs des enseignements de spécialité du candidat et portant le cachet de son établissement d’origine.
Le jury choisit une des deux questions. Le candidat dispose de 20 minutes de préparation pour mettre en ordre ses idées et réaliser, s’il le souhaite, un support. Ce support ne fait pas l’objet d’une évaluation. Pour son exposé, le candidat dispose du support qu’il a préparé.
Le candidat explique pourquoi il a choisi de préparer cette question pendant sa formation, puis il la développe et y répond.
Le jury évalue les capacités argumentatives et les qualités oratoires du candidat.
Deuxième temps : échange avec le candidat (10 minutes)
Le jury interroge ensuite le candidat pour l’amener à préciser et à approfondir sa pensée. Il peut interroger le candidat sur toute partie du programme du cycle terminal de ses enseignements de spécialité et évaluer ainsi la solidité des connaissances et les capacités argumentatives du candidat.
Troisième temps SUPPRIMÉ : échange sur le projet d’orientation du candidat
Le candidat effectue sa présentation du premier temps debout, sauf aménagements pour les candidats à besoins spécifiques. Pour le second temps de l’épreuve, le candidat est assis ou debout selon son choix. S’il le souhaite, le candidat dispose d’un tableau.
Si la question traitée concerne l’enseignement de spécialité langues, littératures et cultures étrangères et régionales, chacun des deux premiers temps de l’épreuve orale terminale peut se dérouler, en partie, dans la langue vivante concernée par l’enseignement de spécialité, selon le choix du candidat.
Qualité orale de l’épreuve | Qualité de la prise de parole en continu | Qualité des connaissances | Qualité de l’interaction | Qualité et construction de l’argumentation | |
très insuffisant | Difficilement audible sur l’ensemble de la prestation. Le candidat ne parvient pas à capter l’attention. | Énoncés courts, ponctués de pauses et de faux démarrages ou énoncés longs à la syntaxe mal maîtrisée. | Connaissances imprécises, incapacité à répondre aux questions, même avec une aide et des relances. | Réponses courtes ou rares. La communication repose principalement sur l’évaluateur. | Pas de compréhension du sujet, discours non argumenté et décousu. |
insuffisant | La voix devient plus audible et intelligible au fil de l’épreuve mais demeure monocorde. Vocabulaire limité ou approximatif. | Discours assez clair mais vocabulaire limité et énoncés schématiques. | Connaissances réelles, mais difficulté à les mobiliser en situation à l’occasion des questions du jury. | L’entretien permet une amorce d’échange. L’interaction reste limitée. | Début de démonstration mais raisonnement lacunaire. Discours insuffisamment structuré. |
satisfaisant | Quelques variations dans l’utilisation de la voix ; prise de parole affirmée. Il utilise un lexique adapté. Le candidat parvient à susciter l’intérêt. | Discours articulé et pertinent, énoncés bien construits. | Connaissances précises, une capacité à les mobiliser en réponses aux questions du jury avec éventuellement quelques relances. | Répond, contribue, réagit. Se reprend, reformule en s’aidant des propositions du jury. | Démonstration construite et appuyée sur des arguments précis et pertinents. |
très satisfaisant | La voix soutient efficacement le discours. Qualités prosodiques marquées (débit, fluidité, variations et nuances pertinentes, etc.). Le candidat est pleinement engagé dans sa parole. Il utilise un vocabulaire riche et précis. | Discours fluide, efficace, tirant pleinement profit du temps et développant ses propositions. | Connaissances maîtrisées, les réponses aux questions du jury témoignent d’une capacité à mobiliser ces connaissances à bon escient et à les exposer clairement. | S’engage dans sa parole, réagit de façon pertinente. Prend l’initiative dans l’échange. Exploite judicieusement les éléments fournis par la situation d’interaction. | Maîtrise des enjeux du sujet, capacité à conduire et exprimer une argumentation personnelle, bien construite et raisonnée. |
« Épreuve orale dite « Grand oral » de la classe de terminale de la voie générale à compter de la session 2021 de l’examen du baccalauréat », note de service n° 2020-036 du 11 février 2020, publiée au BOÉN spécial n° 2 du 13 février 2020. → https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special2/MENE2002780N.htm
« Épreuve orale dite Grand oral de la classe de terminale de la voie générale à compter de la session 2022 », note de service du 27 juillet 2021 publiée au BOÉN n° 31 du 26 août 2021. → https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo31/MENE2121378N.htm
« Épreuve orale dite Grand oral de la classe de terminale des voies générale et technologique : modification », note de service du 26 septembre 2023 publiée au BOÉN n° 36 du 28 septembre 2023. → https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo36/MENE2323117N
Quelques conseils pour votre expression orale
Préparez-vous bien
L’idéal est de ne pas s’encombrer d’une feuille ou d’une fiche. Sinon, limitez vos notes au plan et aux éléments difficiles à retenir (chiffres et noms compliqués) ; surtout, n’écrivez pas de phrases, ne rédigez jamais un texte à lire (sauf la courte citation d’un auteur).
Maîtrisez votre sujet, mais ne vous noyez pas dans les détails. Insistez sur ce qui important : le plan, les notions ou les faits essentiels à retenir. Il faut insister dessus à l’oral, et/ou les écrire au tableau, ou les afficher dans un document projeté. Ne récitez pas, essayez de raconter une histoire.
Si vous voulez vous appuyer sur une présentation informatique, utilisez un format lisible sur la majorité des ordis : préférez le pdf aux pptx, docx ou odt. Ne surchargez pas les diapos, sinon l’auditoire ne va pas vous écouter mais lire le texte. Limitez-vous aux mots clés, aux images ou à de courtes vidéos ; ne pas écrire de phrases. Vérifiez que tout fonctionne bien avant de commencer.
Tenez-vous bien
Soyez plutôt ancré, si possible le dos droit : jamais assis (sauf si vous êtes né avant 1974). L’intérêt est de pouvoir remplir à fond votre cage thoracique, pour avoir du coffre.
Regardez la classe ou le jury ; ne lui tournez pas le dos. Soyez attentif à leurs réactions : il faut réagir si les auditeurs regardent par la fenêtre ou en pleine digestion, les maintenir éveillés, les stimuler. Si vous avez perdu votre public, faites une reprise à partir des points importants.
L’orateur ne garde pas ses mains dans les poches : sa gestuelle ponctue son discours.
Gare aux tics : il faut éviter les gestes ou mots répétitifs. Ce n’est pas le moment de se recoiffer tout le temps (sauf si c’est le sujet ?).
Parlez leur bien
Avoir le trac est naturel ; un coup de stress est d’ailleurs une bonne chose, offrant une bonne dose d’adrénaline. Avant de prendre la parole, prenez une bonne inspiration : ça calme, et vous avez besoin de souffle.
Il faut bien poser sa voix, sans la forcer. Faites attention à parler assez fort pour être entendu, mais pas trop fort non plus : il ne faut pas réveiller les élèves dans la salle voisine. Articulez correctement. N’hésitez pas à ponctuer votre élocution d’une courte pause.
Évitez de trop forcer votre langage, ça sonne souvent faux. Gare au temps qui passe, surveillez un peu votre montre. Gaffe aux digressions chronophages, ne prenez pas modèle sur votre prof d’histoire.
En fait, ce n’est pas si difficile (surtout après). Vous êtes un acteur ou une actrice, c’est tout. C’est une question de pratique : participez en classe, prenez la parole devant vos amis, bref, ouvrez-la un peu.
• Tutoriels sur le grand oral : https://www.lumni.fr/programme/les-petits-tutos-du-grand-oral ;
• Présentation du Grand oral sur Éduscol ;
• Méthode : la dissertation ;
• Méthode : l’étude critique ;
• Réussir à l’oral comme Obama ;
• Exemples de sujets du grand oral ;
• Le grand oral pour les séries techno : https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special2/MENE2002781N.htm?cid_bo=149116.