Doc. : Mein Kampf
par
Vous trouverez ci-dessous des extraits de la première traduction en français [1]. Hitler s’opposa à cette édition, d’où son procès en 1936 contre l’éditeur français, procès qu’il gagna avec interdiction de la diffusion en France. Une seconde édition française, cette fois-ci autorisée et bien plus courte, sort en 1938 [2]. Le livre est interdit pendant l’occupation allemande en France (il fait partie de la « liste Otto »), ainsi que dans la zone libre.
Consigne : votre étude critique doit analyser les idées antiparlementaires, racistes et nationalistes de l’auteur, mais aussi la difficulté encore actuelle de travailler sur un tel ouvrage.
• Méthode : l’étude critique
Cadre légal
Article 23.
Seront punis comme complices d’une action qualifiée crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, auront directement provoqué l’auteur ou les auteurs à commettre ladite action, si la provocation a été suivie d’effet.
Cette disposition sera également applicable lorsque la provocation n’aura été suivie que d’une tentative de crime.Article 24.
Seront punis de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article précédent, auront directement provoqué, dans le cas où cette provocation n’aurait pas été suivie d’effet, à commettre l’une des infractions suivantes :
1° Les atteintes volontaires à la vie, les atteintes volontaires à l’intégrité de la personne et les agressions sexuelles [...] ;
2° Les vols, les extorsions et les destructions, dégradations et détériorations volontaires dangereuses pour les personnes […].
Seront punis de la même peine ceux qui, par l’un des moyens énoncés en l’article 23, auront fait l’apologie des crimes visés au premier alinéa, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l’ennemi.
Seront punis des peines prévues par l’alinéa 1er ceux qui, par les mêmes moyens, auront provoqué directement aux actes de terrorisme prévus par le titre II du livre IV du code pénal, ou qui en auront fait l’apologie.
Tous cris ou chants séditieux proférés dans les lieux ou réunions publics seront punis de l’amende prévue pour les contraventions de la 5° classe.
Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement.
Seront punis des peines prévues à l’alinéa précédent ceux qui, par ces mêmes moyens, auront provoqué à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap ou auront provoqué, à l’égard des mêmes personnes, aux discriminations prévues par les articles 225-2 et 432-7 du Code pénal.Article 32.
La diffamation commise envers les particuliers par l’un des moyens énoncés en l’article 23 sera punie d’une amende de 12 000 euros.
La diffamation commise par les mêmes moyens envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée sera punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement.
Sera punie des peines prévues à l’alinéa précédent la diffamation commise par les mêmes moyens envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap. [...]
Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
→ https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000877119&dateTexte=20170406
Extrait 1 : sur le Parlement autrichien
C’est dans ces dispositions que je pénétrais pour la première fois dans ces lieux [le Reichsrat : le parlement autrichien] aussi vénérables que décriés. D’ailleurs, je ne les vénérais qu’en raison de la noblesse magnifique de l’édifice : une merveille grecque en terre allemande. Mais il me fallut bien peu de temps pour me révolter en présence du lamentable spectacle qui se déroulait sous mes yeux !
Quelques centaines de représentants du peuple étaient présents, qui avaient justement à trancher une question économique importante. Cette journée me suffit à faire provision de réflexions pour plusieurs semaines.
La valeur intellectuelle des discours restait à un niveau bien bas, pour autant d’ailleurs qu’on pouvait les suivre ; car quelques-uns de ces messieurs ne parlaient pas l’allemand, mais le slave, leur langue maternelle, ou même un dialecte. J’avais l’occasion d’entendre de mes propres oreilles ce que je ne savais jusqu’alors que par les journaux. Une masse grouillante de gens gesticulant, s’interpellant l’un l’autre sur tous les timbres, et, dominant le tout, un lamentable vieux bonhomme tout en nage, agitant violemment sa sonnette, et s’efforçant tantôt par des appels au calme, tantôt par des exhortations, de ramener dans le ton un peu de la dignité parlementaire.
Je ne pus m’empêcher de rire.
Je revins quelques semaines plus tard. Le spectacle était changé, à en être méconnaissable. La salle était complètement vide. On y dormait ; quelques députés étaient assis à leurs places, et se regardaient en bâillant ; l’un d’eux « discourait ». Un vice-président était présent, et considérait la salle d’un air visiblement ennuyé.
Extrait 2 : sur la France
C’est uniquement en France que l’on remarque aujourd’hui un accord secret, plus parfait qu’il n’a jamais été, entre les intentions des boursiers, intentions dont les Juifs sont les représentants, et les vœux d’une politique nationale inspirée par le chauvinisme. Et c’est précisément cette identité de vues qui constitue un immense danger pour l’Allemagne. C’est pour cette raison que la France est, et reste, l’ennemi que nous avons le plus à craindre. Ce peuple, qui tombe de plus en plus au niveau des Nègres, met sourdement en danger, par l’appui qui il prête aux Juifs pour atteindre leur but de domination universelle, l’existence de la race blanche en Europe. Car la contamination provoquée par l’afflux de sang nègre sur le Rhin, au cœur de l’Europe, répond aussi bien à la soif de vengeance sadique et perverse de cet ennemi héréditaire de notre peuple qu’au froid calcul du Juif, qui y voit le moyen de commencer le métissage du continent européen en son centre et, en infectant la race blanche avec le sang d’une basse humanité, de poser les fondations de sa propre domination.
Le rôle que la France, aiguillonner par sa soif de vengeance et systématiquement guidée par les Juifs, joue aujourd’hui en Europe, est un péché contre l’existence de l’humanité blanche et déchaînera un jour contre ce peuple tous les esprits vengeurs d’une génération qui aura reconnu dans la pollution des races le péché héréditaire de l’humanité. [...]
Tout le monde aurait dû comprendre, au moins à partir de l’hiver de 1922-1923, que la France poursuivait, avec une inflexible logique, même après la conclusion de la paix, les objectifs qu’elle avait au début de la guerre. Car personne ne croira que la France, dans la lutte la plus décisive de son histoire, ait mis en jeu pendant quatre ans et demi le sang de son peuple dont elle n’était point riche, simplement pour recevoir des réparations, contrepartie des dommages subis. L’Alsace-Lorraine même ne suffirait pas à expliquer l’énergie avec laquelle la France conduisit la guerre, s’il ne s’était agi d’une partie d’un vaste programme d’avenir de la politique étrangère française : démembrer l’Allemagne en une macédoine de petits États. C’est pour atteindre ce but que la France chauvine a combattu, tout en faisant, il est vrai, de son peuple un mercenaire au service du Juif international. [...]
la France nation impérialiste est l’inexorable et mortelle ennemie du peuple allemand. [...]
Notre objectif primordial est d’écraser la France. Il faut rassembler d’abord toute notre énergie contre ce peuple qui nous hait. Dans l’anéantissement de la France, l’Allemagne voit le moyen de donner à notre peuple sur un autre théâtre toute l’extension dont il est capable. [...]
La France complète son armée, dans une proportion toujours croissante, grâce aux ressources des populations de couleur de son gigantesque empire, mais aussi du fait que son envahissement par les nègres fait des progrès si rapides que l’on eût vraiment parler de la naissance d’un État africain sur le sol de l’Europe. [...] Si l’évolution de la France se prolongeait encore trois cents ans dans son style actuel, les derniers restes du sang franc disparaîtraient dans l’État mulâtre africano-européen qui est en train de se constituer : un immense territoire de peuplement autonome s’étendant du Rhin au Congo, rempli de la race inférieure qui se forme lentement sous l’influence d’un métissage prolongé.
[1] Adolf Hitler (trad. J. Gaudefroy-Demonbynes & A. Calmette), Mein Kampf, Mon combat, Paris, Nouvelles Éditions latines, 1934, in-octavo, 688 p.
[2] Adolf Hitler, Mon combat, Paris, Fernand Sorlot, février 1939, 160 p.