Conseils typographiques
par
Oook.
S’il y a des intransigeants avec l’orthographe, il y a aussi des intégristes de la typo’.
Utilisez de préférence une police (composée de plusieurs « fontes ») de caractères sobre, qu’elle soit avec empattements (ça fait sérieux, tel que Garamond, Baskerville, Times New Roman ou Sabon), ou sans empattement (ça fait moderne, comme Gill Sans, Helvetica, Calibri ou Gotham ; Comic Sans est moins sérieuse).
Un document doit être homogène : ne changez pas de police, pas même pour les titres (sauf à la limite pour la page de titre). Utilisez pour votre texte une seule couleur, qui doit être sobre et facile à lire : l’idéal reste du noir (ou du bleu très foncé) sur fond blanc.
Laissez de l’espace au-dessus et un peu moins en-dessous des titres ; il ne faut pas mettre d’article au début d’un titre, ni de ponctuation (« : » ou « . ») à la fin.
Il faut aérer un document, mais pas trop, en faisant du « gris typographique » : trop dense c’est du « noir typo », trop clairsemé c’est du « blanc typo ». La taille des caractères ne doit donc être ni trop petite, ni trop grande.
Les paragraphes sont généralement justifiés, ainsi que renfoncés à chaque alinéa (un alinéa étant un retour à la ligne) ; on peut s’en passer pour le premier paragraphe qui suit un titre (s’il est aligné à gauche, pas s’il est centré). La taille du renfoncement dépend de la taille des caractères.
Pour la mention d’un ouvrage en bibliographie ou en colophon (une mention en fin de volume) l’ordre est : NOM (Prénom), titre de l’ouvrage, ville, éditeur, année, passage.
Pour un article : NOM (Prénom), « titre de l’article », titre de revue, ville, éditeur, année, passage.
Une autre façon (norme ISO 690, très moche) est : NOM, P. Titre. Lieu : éditeur, année. Passage.
Accentuez les majuscules (c’est l’Académie française qui le dit [1]) : É, À, etc.
Pour la ponctuation, à signe simple (« . » « , » « ... ») espace simple après le signe ; à signe double (« ; » « : » « ! » « ? »), espace double, un avant et un après. Pour les parenthèses, crochets et accolades, on laisse des espaces à l’extérieur (sauf pour la ponctuation simple qui suit), mais pas à l’intérieur. Pour le « et cetera », on ne met jamais de points de suspension après « etc. ».
Dans un texte, les nombres s’écrivent en lettres et non en chiffres jusqu’à treize, sauf pour les dates. Le siècle se met en chiffres romains, suivi d’un « e » minuscule en exposant (ou « er » et « re » pour premier et première), tandis que le millénaire doit être écrit en chiffres arabes. Le nom du mois s’écrit en minuscules, sauf quand il s’agit d’un symbole historique : il s’écrit alors avec une majuscule initiale (le 14 Juillet).
Les doctrines et religions s’écrivent en minuscules, de même que le nom de leurs adeptes. Les noms des habitants ou des peuples s’écrivent avec une majuscule initiale, mais les adjectifs et les langues avec une minuscule. Lorsqu’il désigne un pays, le mot État commence par une majuscule.
Les événements historiques et les fêtes s’écrivent avec une majuscule initiale ; les noms des fonctions et grades sans, sauf si on utilise cette fonction en lieu et place du nom de la personne.
Les noms communs géographiques restent en minuscules (mer du Nord), sauf le Bassin parisien et le Massif central. On doit respecter l’orthographe des noms étrangers (New York et Venezuela) sauf s’ils sont francisés (les New-Yorkais et les Vénézuéliens).
Les noms de voies et de communes doivent être munis de traits d’union et capitalisés (majuscule initiale).
Utilisez le moins possible d’abréviations, en les détaillant à la première occurrence. Pour les unités (km, g...) laissez un espace insécable (Ctrl + Maj + Espace) avant. Pour les chiffres au-delà de mille, séparer les milliers des centaines à la française par un espace insécable (10 000) et non à l’anglaise par un point (10.000). Il faut mettre les décimales après une virgule et non après un point.
Pour les titres honorifiques, c’est « M. » (et non « Mr » : Mister), « Mlle », « Mme », « Mmes » (mesdames), « MM » (messieurs), « Me » (maître), « Pr » (professeur), « Dr » (docteur), « Mgr » (monseigneur)...
Pour les listes, il faut une espace après le tiret (« - ») ou la puce (« • »), un point-virgule (« ; ») en fin d’élément et un point (« . ») à la fin.
Utilisez les guillemets à la française (« blabla ») et non à l’anglaise (“blabla” ou "blabla") ou à l’allemande („blabla“). Mettez en italique les titres des œuvres, les expressions en langue étrangère dans un texte en français, les noms de navires et les didascalies (notes dans le texte d’une pièce de théâtre).
Pour les noms propres, les initiales sont à mettre en capitales (haut de casse) et le reste en minuscules (bas de casse), avec les prénoms précédant les noms (parfois le contraire en bibliographie).
On écrit les acronymes (abréviation par initiales) en majuscules, sans points. Le point abréviatif ne remplace pas les signes de ponctuation, sauf dans les cas du point final et des points de suspension.
« 1° », « 2° »... (primo, secundo...) s’utilisent pour une énumération. « & » (esperluette) est la ligature du « e » et du « t », qui sert pour retirer un caractère d’une ligne.
Codes | Résultats | Codes | Résultats | Codes | Résultats |
Alt + 174 | « | Alt + 175 | » | Alt + 0137 | ‰ |
Alt + 1 | ☺ | Alt + 3 | ♥ | Alt + 7 | • |
Alt + 168 | ¿ | Alt + 26 | → | Alt + 184 | © |
Alt + 189 | ¢ | Alt + 190 | ¥ | Alt + 0133 | … |
Alt + 241 | ± | Alt + 183 | À | Alt + 198 | ã |
Alt + 199 | Ã | Alt + 145 | æ | Alt + 146 | Æ |
Alt + 134 | å | Alt + 143 | Å | Alt + 160 | á |
Alt + 128 | Ç | Alt + 144 | É | Alt + 212 | È |
Alt + 161 | í | Alt + 214 | Í | Alt + 164 | ñ |
Alt + 165 | Ñ | Alt + 162 | ó | Alt + 224 | Ó |
Alt + 149 | ò | Alt + 227 | Ò | Alt + 228 | õ |
Alt + 229 | Õ | Alt + 155 | ø | Alt + 157 | Ø |
Alt + 0156 | œ | Alt + 0140 | Œ | Alt + 250 | ú |
Alt + 0183 | · | Alt + 225 | ß | Alt + 0134 | † |
Alt + 45 ou 0173 |
- | Alt + 0150 | – | Alt + 0151 | — |
Liens utiles :
• Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale (la référence) ;
• Conventions typographiques en usage sur Wikipédia (basées sur celles de l’Imprimerie nationale) ;
• Libertine Open Fonts Projekt (pour télécharger les fontes Linux Libertine) ;
• balises html utiles pour la typo, sur tinytypo.tetue.net.