Doc. : 2016, Tiangong-2 & Shenzhou 11

Le programme spatial chinois
jeudi 17 novembre 2016
par  Julien Daget

Consigne : votre étude des documents doit analyser comment est présenté le programme spatial chinois.

Méthode : l’étude critique


Document 1 : la Chine, l’autre puissance spatiale

C’est l’autre puissance spatiale, celle que l’on oublie souvent, obnubilés par la communication bien rodée des agences spatiales occidentales et russe. Pourtant, presque discrètement, la Chine est devenue en quelques années l’égale des plus grands. Plus peuplée que les trois principales puissances spatiales réunies (États-Unis, Union européenne et Russie), la république populaire mène sûrement son programme ambitieux, qui va de l’orbite terrestre à Mars en passant par la Lune.

Nouveau centre spatial, nouvelles fusées : 2016 est une pierre angulaire pour la technologie spatiale chinoise. Le 25 juin, c’était le vol inaugural de Longue Marche 7, et le premier lancement à partir du centre de Wenchang, sur l’île de Hainan, au sud de la mer de Chine. Longue Marche 7 représente une étape dans le développement des lanceurs chinois, puisqu’elle doit à terme servir de vaisseau-cargo pour ravitailler une future station spatiale.
C’est une autre Longue Marche, le modèle 5, qui va cet automne donner aux Chinois la capacité de passer à la vitesse supérieure, lui ouvrant la porte à la fois des transports réguliers d’astronautes (on dit parfois taïkonautes) vers l’orbite terrestre et peut-être même des vols habités autour de la Lune. Mais pour les missions lunaires, une autre fusée bien plus puissante devrait être utilisée : la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine, le constructeur d’État, l’a annoncée pour « dans les 15 ans à venir ».

Bannie de l’ISS par les États-Unis, le gouvernement interdisant à la NASA de travailler avec elle, la Chine vise sa propre station spatiale. Elle a déjà mis un premier prototype de module en orbite en 2011 (Tiangong 1). En septembre de cette année, elle doit lancer Tiangong 2, un laboratoire spatial qui recevra à la mi-octobre deux astronautes pour un séjour d’un mois, et qui va permettre de tester les dispositifs et le savoir-faire pour la construction d’une station complète. D’ici 2022, cette dernière devrait établir une présence chinoise permanente en orbite.

Jean-Paul Fritz, « La Chine, l’autre puissance spatiale », L’Obs, 17 juillet 2016. http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20160711.OBS4394/la-chine-l-autre-puissance-spatiale.html


Document 2 : Xi Jinping contacte les taïkonautes de la mission Shenzhou 11 à bord de la station spatiale Tiangong-2

Xi Jinping contacte les taïkonautes de la mission Shenzhou 11

Xi Jinping, secrétaire général du PCC et président de la RPC – Vous travaillez dans l’espace depuis maintenant plus de 15 jours. Camarade Haipeng, il s’agit de votre troisième mission spatiale habitée et camarade Chen Dong, c’est votre première fois dans l’espace. Tous les Chinois vous suivent. Êtes-vous en bonne santé physique et vos travaux se déroulent-ils comme prévus ?

Jing Haipeng (taïkonaute, né en 1966) – Merci pour votre considération, Secrétaire-général. Nous sommes en bonne santé et nos travaux se déroulent comme prévus. Nous pouvons regarder les informations de CCTV, avec une image de haute-définition. Nous nous sentons inspirés, lorsque nous avons vu le Secrétaire général à la 6e session plénière du 18e Comité central du PCC. Le vol spatial habité de Chine a atteint de nouveaux sommets et les astronautes chinois ont amélioré le travail et les conditions de vie dans l’espace. Nous sommes très fiers de notre patrie.

Chen Dong (taïkonaute, né en 1978) – Je me suis adapté à l’environnement de zéro gravité dans l’espace. Ma vie ici est normale, et mon travail se déroule comme prévu. Je vais continuer et accomplir la mission avec succès.

« Xi Jinping contacte les astronautes dans un laboratoire de l’espace », CCTV, 10 novembre 2016. http://fr.cctv.com/2016/11/10/VIDEt5TxhMDBvsR4FYBU4NpD161110.shtml