Blagues soviétiques
par
– Pourquoi le capitalisme est-il au bord du gouffre ?
– Parce qu’il regarde le communisme qui est au fond.
Une nuit en 1937, il est trois heure du matin, un homme est soudainement réveillé par des bruits de pas et des cliquetis dans son immeuble, à Moscou. Les bruits se rapprochent, il sue, il est paralysé par la peur... mais sa femme comprend et lui dit :
– rendors-toi, chéri, ce ne sont que des cambrioleurs...
Un homme s’énerve tellement à propos de la file d’attente à faire pour acheter de la vodka qu’il dit « Je vais aller au Kremlin et je vais tuer Gorbatchev. »
Lorsqu’il revient, les autres dans la file lui demandent : « Alors, as-tu tué Gorbatchev ? », et il répond : « Non, la file d’attente est encore plus longue là-bas. » [racontée par Mikhaïl Gorbatchev en 1995 lors d’une interview.]
Léonid Brejnev tombe éperdument amoureux d’une danseuse du théâtre Bolchoï. Après une cour pressante, il parvient enfin à la convaincre de venir dîner au Kremlin. Là, malgré tous ses efforts la ballerine résiste à ses avances. À bout d’arguments ainsi que de patience, Brejnev promet de lui accorder la première faveur qu’elle demandera.
– Je veux, dit la danseuse, je veux que tu ouvres les frontières.
– Ah, timide, tu veux donc que nous restions seuls…
Existe-t-il des droits d’auteur pour les blagues politiques ?
– Oui, cela dépend de la qualité de l’histoire et ça peut aller de trois ans à la perpétuité…
Deux femmes russes :
– Dis, ce manteau de fourrure est très beau mais, t’as pas honte qu’un animal innocent paie pour tes caprices ?
– Et depuis quand défends-tu mon mari ?
Comment faire doubler la valeur de sa Lada-AvtoVAZ ? En faisant le plein d’essence.
Pourquoi les Ladas ont des fils chauffants sur la vitre arrière ? Pour se réchauffer les mains quand on les pousse !
Qu’est-ce qui est écrit à la page 67 du manuel du propriétaire de Lada ? L’horaire des autobus !
Au Goulag : – Tu es là pour quoi, toi ?
– Paresse.
– ?
– Oui, on était trois à boire un soir, on s’est raconté des histoires drôles politiques. Je suis rentré chez moi, et avant de me coucher je me suis dit qu’il faudrait peut-être aller raconter tout ça à qui de droit. Mais j’ai eu la flemme, j’ai reporté au lendemain. Eh ben les autres, ils y sont allés le soir même !
Le dirigeant roumain Nicolae Ceaușescu en visite à Scornicești (son village natal) remarque que la télé de ses parents est toujours cassée. Il se met en colère et demande à son père pourquoi ils n’ont pas appelé le réparateur. Son père lui répond : – À chaque fois je le rappelle pour remettre la vitre à ce machin, mais à peine est-il réparé que je le casse.
– Pourquoi mon père fais-tu cela ?
– Quand tu étais petit, à chaque connerie que tu disais, je t’en mettais une. J’ai toujours ce réflexe même quand je te vois à la télé.
À l’époque du communisme en Bulgarie, un simple citoyen se balade dans les rues regarde les vitrines vides des magasins et se plaint à voix basse :
– Pas de fromage, pas d’œufs, pas de viande, pas de lait....
Un policier s’approche de lui et lui dit : tais-toi tout de suite ou je vais te frapper avec mon pistolet !
– Même des balles, il n’ y en a plus !
Les premières élections soviétiques ont eu lieu quand Dieu a présenté Ève à Adam en lui disant de se choisir une femme.
Nikita Khrouchtchev croit-il en Dieu ?
Bien sûr ! Il a même organisé un grand carême ! [un jeûne].
Karl Marx, revenu sur Terre, prend la parole à la radio. Il se contente d’une phrase : « Prolétaires de tous pays, excusez-moi. »
Viktor Tchernomyrdine (premier ministre russe de 1992 à 1998) disait qu’il voyait la lumière au bout du tunnel.
Il avait raison, mais c’était celle de la locomotive du train qui venait en sens inverse.
En 1977, la fille de Sigmund Jähn, premier cosmonaute est-allemand, habite à la Cité des étoiles près de Moscou avec sa mère et est interrogée par la télé. Question du reporter :
– « Quand est-ce que ton père revient du cosmos ?
– Demain à 12 h 52, répond la fillette.
– Et quand est-ce que ta mère revient de chez le boucher ?
– Demain ou après-demain, ça je sais pas.
Léonid Brejnev fait visiter à sa mère le Kremlin et toutes les richesses qu’il contient.
« C’est très beau, fils, dit-elle, mais que feras-tu si les communistes reviennent ? »
Une nouvelle de Radio-Moscou, en 1977 : « À la frontière entre notre Union soviétique et la République populaire de Chine labourait un paisible tracteur soviétique. Il fut soudain attaqué par trois chars lourds chinois. Le tracteur soviétique évita les obus, ouvrit le feu et réduisit les agresseurs à néant. »
1975. Trentième anniversaire en RDA de la libération du fascisme [c’est-à-dire de la défaite de 1945] : un des membres de la délégation soviétique s’offre une demi-journée de vacances, et va sonner à la porte d’une maison de campagne. On ouvre.
– « Bonjour, salue-t-il, Je me présente : Nicolaiev Trukmachinvitch ; mon père était dans l’Armée rouge en 45 et il a été logé dans cette maison. Après son retour en Russie, il n’a pas arrêté de rêver jusqu’à sa mort de revenir en Allemagne ; ça lui avait beaucoup plu, surtout les toilettes en or. »
– « Papa ! » appelle le jeune Allemand qui a ouvert. « Y a ici le fils du Russe qui a chié en 45 dans ton tuba ! »
Deux Berlinois de l’Est se rencontrent dans un bar autour d’une bière.
– « Tu connais la dernière blague politique ? demande l’un.
– Non. Tu peux me la raconter, mais je te préviens : je suis de la Stasi.
– Ça fait rien, je t’expliquerai jusqu’à ce que tu comprennes. »
Le socialisme réel a emprunté à chaque société qui l’a précédée un élément :
• de la Préhistoire : les moyens de production ;
• de l’Antiquité : l’esclavage ;
• de la féodalité : la hiérarchie ;
• du capitalisme : la capacité à courir de crise en crise ;
• du socialisme : le nom.
Cours de marxisme-léninisme :
– « Les États-Unis peuvent-ils devenir communistes ?
– Non. D’où donc l’URSS importerait-elle alors du blé ? »
– En Sibérie, près de la frontière chinoise, on construit la ligne de chemin de fer Magistrale Baïkal-Amour. Sera-t-elle à une ou deux voies ?
– On ne peut pas encore répondre. Deux équipes y travaillent, chacune a un bout. Si elles se rencontrent au milieu, il n’y aura qu’une voie, sinon il y en aura deux.
– Qu’est-ce qu’un quatuor à cordes soviétique ?
– Un orchestre symphonique soviétique de retour d’une tournée à l’Ouest.
Le célèbre journal soviétique Pravda coûtait 4 kopecks (soit 0,13 mark de l’Est). Le journal officiel de RDA Neues Deutschland coûte 0,15 mark. Pourquoi Neues Deutschland est-il plus cher ?
– Ce sont les frais de traduction.
Dans la Forêt-Noire on retrouve une momie. Les savants demandent aux trois plus grands services secrets de la planète de la dater.
– « Elle a 2000 ans, déclare la CIA, on l’a trouvé en étudiant l’altération des os.
– Elle a 2000 ans, déclare le KGB, selon les analyses des tissus.
– Elle a 2000 ans, confirme le MfS [services secrets est-allemands].
– Et comment avez-vous trouvé ? demande-t-on.
– On a pu la faire avouer. »
Khrouchtchev et Kennedy font une course. Kennedy gagne, c’est normal, il est plus jeune.
Les médias soviétiques diffusent l’information : « Khrouchtchev brillant deuxième, Kennedy avant-dernier. »
– Devinette : que se passerait-il si tous les membres du Parti communiste est-allemand émigraient en Union soviétique ?
– Cela élèverait le niveau intellectuel des deux pays !
Quels sont les trois plus petits livres du monde socialiste ?
1) le livret A roumain ;
2) le livret de travail polonais ;
3) le catalogue des voyages de RDA.
Les visiteurs de l’Enfer posent souvent cette question au guide :
– Pourquoi Léon Trotski est-il dans la merde jusqu’au cou et Vladimir Ilitch Lénine seulement jusqu’à la poitrine ? Lénine n’a pourtant pas tué moins !
– Lénine est debout sur les épaules de Joseph Staline, répond le guide.
– Quelle est la différence entre le złoty polonais, la livre britannique et le dollar étasunien ?
– Un dollar vaut une livre de zlotys.
– Quelle est la théorie marxiste-léniniste sur l’usage de la monnaie en régime communiste ?
– Il y a trois types de réponses.
• Les « déviationnistes de droite », c’est-à-dire les sociaux-démocrates, disent qu’il y aura toujours de la monnaie.
• Les « déviationnistes de gauche », c’est-à-dire les maoïstes, disent qu’un jour il n’y aura plus de monnaie.
• Les marxistes-léninistes orthodoxes disent qu’il y aura de la monnaie pour les uns et pas pour les autres.
– Quel a été le plus grand conquérant d’Allemagne ?
– Le défunt président de la RDA Walter Ulbricht. Il a mis en fuite trois millions de personnes [vers l’Ouest] et fait prisonnier 17 autres millions.
Dans la ville soviétique de Toula, connue pour ses samovars [sorte de théière], une touriste discute avec une de ses amies qui y habite.
– « Tu travailles dans la fabrique de samovars, tu pourrais m’en ramener un ?
– Je n’en ai même pas moi-même !
– Mais tu pourrais emmener à la maison un ou deux morceaux tous les jours, personne ne s’en apercevra jamais.
– D’accord, je vais essayer. »
Quelques semaines après elles se revoient :
– « Alors ? Tu as pu m’avoir un samovar ?
– Ben ça marche pas ; j’ai chipé tous les jours quelques pièces et tout réassemblé chez moi...
– Et alors ?
– Maintenant j’ai deux missiles intercontinentaux RSD-10 Pionnier [SS-20 pour l’OTAN] dans la cour.
Lénine, Staline, Khrouchtchev et Brejnev sont dans un train. Soudain le train s’arrête dans la forêt.
Lénine analyse la situation, et déclare :
– « La voie devant nous a été volée. On va prendre des morceaux derrière le train et les mettre devant. »
Sitôt dit, sitôt fait. Mais ça n’avance que lentement et péniblement et Lénine perd tout son prestige.
Staline prend le commandement :
– « Mettre en prison les mécaniciens. Abattre le chef de train. »
Sitôt dit, sitôt fait. Mais le train s’arrête alors totalement.
Khrouchtchev prend les choses en main :
– « Libérer les mécanos. Réhabiliter le chef de train à titre posthume. »
Grand soulagement, mais c’est tout.
Brejnev reprend alors la direction :
– « Fermer tous les rideaux du train. Si les mécanos aiment la vie, qu’ils secouent le train. Au moins les passagers croiront qu’on bouge... »
Au cours d’une réunion politique, à l’automne 1938, Staline prend la parole pour un discours fleuve. Il parle, il parle, il parle. Soudain, un éternuement rompt le discours. Staline lève la tête et demande :
– qui a éternué ?
Un silence terrifié lui répond. Staline repose sa question, nouveau silence.
– Qu’on fusille le premier rang ! Ordonne le dictateur. Aussitôt dit, aussitôt fait.
Staline repose sa question, toujours pas de réponse.
– Qu’on fusille le deuxième rang ! Et le second rang est liquidé. Staline pose encore une fois sa question, et un homme sort du troisième rang, timidement :
– c’est moi, camarade.
– à tes souhaits, camarade, répond Staline avant de reprendre son discours.
La différence entre un rouble soviétique et un dollar ?
Un dollar.
Quant un ouvrier soviétique arrive en retard, il est arrêté pour « sabotage industriel au profit des puissances étrangères ».
Quant un ouvrier arrive en avance, il est emprisonné pour « espionnage industriel au profit des ennemis capitalistes ».
Quand un ouvrier arrive à l’heure, il est déporté pour « conformisme petit-bourgeois et possession d’une montre étrangère ».
Le Soleil se lève sur le Kremlin et dit :
– Bonjour, ô grand Staline !
Staline répond :
– Bonjour, Soleil.
Midi, le Soleil brille sur le Kremlin :
– Bonne après-midi, ô grand Staline !
– Bonne après-midi, Soleil.
Le Soleil se couche sur le Kremlin :
– ...
– Tu ne me dis rien, Soleil ?!
– ...
– DIS-MOI QUELQUE CHOSE, Soleil !
– Va te faire foutre, je suis passé à l’Ouest !
Staline a perdu sa pipe. La moitié du Politburo cherche sans succès. Staline appelle alors Lavrenti Beria et lui ordonne de chercher. Deux heures plus tard, en ouvrant un tiroir, Staline retrouve sa pipe. Il rappelle Beria pour lui dire de faire cesser le recherches ; Beria demande alors ce qu’il faut faire des deux cents suspects qui viennent d’avouer le vol.
Trois prisonniers se retrouvent dans la même cellule du Goulag. Curieux de savoir comment chacun est arrivé là, ils s’expliquent successivement :
– Moi, dis le premier, j’ai été arrêté en 1950 parce que j’avais écris un article contre Boris Yossipovitch.
– Ça c’est bizarre, dit le deuxième, j’ai été arrêté en 1952 parce que j’avais écrit un article pour Boris Yossipovitch.
Le troisième, mutique, reste dans son coin sans réagir.
– Et toi, demandent les deux autres, pourquoi es-tu là ?
– Vous n’allez pas me croire, camarades, je suis Boris Yossipovitch.
Staline arrive devant les portes du Paradis ; Saint-Pierre refuse qu’il entre et lui indique le chemin de l’Enfer.
Staline va donc en Enfer. Plus tard, le Diable arrive à son tour aux portes du Paradis, accompagné de tout un groupe de diablotins et monstres en tout genre : « nous sommes les premiers réfugiés... »
à deux nouveaux arrivants au Goulag, on demande ce qu’ils ont fait.
Le premier : j’ai été bavard. J’ai raconté une blague et j’ai été dénoncé.
Le second : j’ai été paresseux. J’ai entendu une blague, je me suis dit que je dénoncerai le lendemain mais un autre a été plus rapide que moi.
Par qui a été construit le canal de la mer Baltique à la mer Blanche ?
Le côté gauche par ceux qui racontaient des histoires drôles, le droit par ceux qui les écoutaient.
Le communisme c’est le pouvoir soviétique plus l’électrification de tout le fil barbelé.
[Détournement de la citation de Lénine (Notre situation extérieure et intérieure et les tâches du Parti, conférence à Moscou du 21 novembre 1920) : « le communisme, c’est le gouvernement des Soviets plus l’électrification de tout le pays. »]
Comment Khrouchtchev a-t-il modifié le slogan léniniste ?
Le communisme, c’est le pouvoir aux soviets plus la maïssisation de tout le pays !
[La culture du maïs a été intensément promue sous Khrouchtchev.]
Pourquoi le KGB opère toujours par groupe de trois ?
Le premier sait lire, le deuxième sait écrire et le troisième garde un œil sur les deux intellectuels.
Que se passerait-t-il si un crocodile avalait Brejnev ?
Il chierait des médailles pendant deux semaines...
Quatre chiens, un français, un allemand, un polonais et un soviétique discutent.
Soudain le chien français a faim. Il aboie, et son maître lui apporte une écuelle de viande.
Le chien allemand : alors comme ça, tu aboies et on t’apporte de la viande ? Moi, je n’ai mes repas qu’à heures fixes.
Le chien polonais : qu’est-ce que c’est, de la viande ?
Et le chien soviétique : qu’est-ce que c’est, aboyer ?
Dans une cabane au milieu de la Sibérie, un vieil homme se meurt. Quelqu’un frappe à la porte de manière menaçante.
– Qui est là ? s’inquiète le vieil homme.
– LA MORT.
– Dieu merci, j’ai cru que c’était le KGB...
Au vingtième congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, Khrouchtchev fit un discours percutant et parla de toutes les horreurs perpétrées pendant le régime de Staline. Au milieu de son discours, une voix bouleversée sortit des rangs :
– Si ça s’est passé vraiment comme tu le dis, pourquoi n’as-tu jamais protesté ?
Khrouchtchev cessa de parler, laissa passer quelques instants puis cria d’une voix forte :
– Qui est le camarade qui vient de poser cette question ? Qu’il se lève immédiatement !
Personne ne se leva et dans la salle la peur se fit matérielle, si épaisse que tous étaient paralysés. Quelques minutes passèrent ainsi. Khrouchtchev savoura cette terreur puis, à la surprise de tous, expliqua calmement :
– Voilà, camarades, à présent vous avez compris pourquoi je me suis tu pendant toutes ces années.
Quelles sont les quatre calamités de l’agriculture soviétique ?
L’hiver, le printemps, l’été et l’automne russes.
On demande à un Russe refuznik qui vient de sortir du Goulag :
– Combien de temps es-tu resté en prison ?
– Dix ans.
– Et pourquoi as-tu été en prison ?
– Pour rien !
– Menteur ! Pour rien c’est quinze ans !
Un Soviétique a réussi à économiser des roubles et peut enfin s’acheter une voiture. Une fois qui l’a réglée, il demande quand il pourra venir la récupérer. Le garagiste lui répond : dans trois ans.
– Trois ans ! Et quel mois ?
– En août.
– Août ? Et quel jour ?
– Le 2.
– Le matin ou l’après-midi ?
– L’après-midi... Mais pourquoi vous avez besoin de savoir tout cela ?
– Le plombier vient le matin.
Pourquoi peut-on dire que la Tchécoslovaquie est le plus grand des pays ?
Parce que les Soviétiques sont restés dans le pays pendant 50 ans avant de trouver la sortie.
Brejnev à Alexis Kossyguine : On a combien de juifs dans notre Union soviétique ?
– Bof... dans les 6 à 8 millions.
– Et combien émigreraient si on les laissait faire ?
– Entre 20 et 25 millions...
Sur un banc à Moscou, un vieux est assis et lit. Un membre de la Militsia passe par là et lui dit :
– Eh toi ! Qu’est-ce que tu lis ?
– Eh bien tu vois, c’est un livre pour apprendre l’hébreu.
– Mais à quoi ça te sert d’apprendre l’hébreu ? Tu connais quelqu’un qui parle hébreu par ici ?
– Non, mais peut-être un jour j’aurai mon visa pour émigrer en Israël, et alors je pourrai parler hébreu.
– Mais tu rêves ! Jamais on te le donnera, ton visa ! Tu vas rester ici avec nous !
– Bon, alors quand je mourrai, peut-être au paradis je rencontrerai quelqu’un qui parlera hébreu.
– Et si tu vas en enfer, alors ?
– Pas de problème, le russe, je le parle déjà !
1967. Pour le cinquantenaire de la révolution d’Octobre, on se livre à des concours d’imagination pour commémorer l’évènement. Dans une école, on eut la brillante idée d’inviter quelqu’un qui aurait connu Lénine, et on déniche un vieillard qu’on reçoit en grande pompe. Il raconte aux enfants :
– En 1917, j’étais avec les bolcheviques, nous avions gagné et nous nous installions dans le palais de l’ancien tsar. J’avais passé toute la journée à porter des meubles et j’étais épuisé. Je décidais de faire une pause et entamer un brin de causette avec une fille. Alors est arrivé un type assez petit, chauve, avec une barbiche et une moustache qui m’a dit : « camarade, ce n’est pas le moment de s’amuser. » Je lui ai répondu : « va te faire foutre. » Cinq minutes plus tard arrive un type plus costaud. « Alors, c’est toi qui insulte le camarade Lénine ? » « Va te faire foutre », je lui réponds aussi. Après, vous savez comment c’est, tout s’enchaîne, et finalement j’ai été libéré l’an dernier.
Un peu d’histoire : comment est mort Vladimir Maïakovski ?
Réponse : le camarade Maïakovski s’est suicidé. Il a n’a pas pris le tournant de 1927 et n’a pas compris les changements nécessaires.
Et quelles furent ses dernières paroles ?
– « Ne tirez pas, camarades ! »
Quelle est la différence entre la Tchécoslovaquie et Israël ?
Israël n’est entourée que d’ennemis.
Devinette : sa longueur est d’au moins cinquante mètres, elle a des centaines de pattes, elle aime la viande mais elle peut se contenter de pomme de terre. Qu’est-ce que c’est ?
La queue devant une boucherie en Russie.
Qu’est-ce qu’un sandwich soviétique ?
Un ticket de jambon entre deux tickets de pain.
Nicolae Ceaușescu est démoralisé : son peuple ne semble pas l’apprécier. Pour en avoir le cœur net, il veut discuter avec un ouvrier : « il parait qu’on ne m’aime pas...
– Mais non, mais non.
– Il parait que certains seraient prêts à profaner ma tombe !
– ...
– Vous ne dites rien... Tenez, vous, par exemple, vous viendriez profaner ma tombe ?
– Sûrement pas !
– [Soulagé] Et pourquoi ?
– Parce que j’en ai marre de faire la queue ! »
Un type entre dans un magasin :
– C’est ici la boulangerie ?
– Non, ici c’est le magasin où il n’y a pas de viande.
Pourquoi est-il interdit d’arroser les plantes en URSS ?
Parce que ça fait rouiller les micros.
Dans une petite ville entre Norilsk et Vorkouta, on discutait au Comité du Parti tous les mercredi de problèmes fondamentaux. De l’avenir de l’humanité et du communisme en général, de la ville en particulier.
À la fin de la séance, le camarade Président se lève, et dit : camarades, y a-t-il des questions ?
Une main se lève. Je t’écoute, camarade Popov, dit le camarade Président.
– Camarade Président, j’ai deux questions. Pourquoi les automobiles sont-elles si chères, et pourquoi ne trouve-t-on plus de beurre ?
– Camarade Popov, tes deux questions sont fondamentales, le comité va y réfléchir, et t’apportera une réponse mercredi prochain.
Le mercredi suivant, on discute de problèmes fondamentaux. De l’avenir de l’humanité et du communisme en général, de la ville en particulier. à la fin de la séance, le camarade Président se lève, et dit : camarades, y a-t-il des questions ?
Une main se lève. Je t’écoute, camarade Souslov, dit le camarade Président.
– Camarade Président, j’ai trois questions. Pourquoi les automobiles sont-elles si chères, pourquoi ne trouve-t-on plus de beurre, et où est passé le camarade Popov ?
Un Anglais, un Français et un Soviétique se trouvent devant un tableau d’Adam et Ève dans le Paradis originel.
L’Anglais dit : regardez leur réserve, leur calme... Ils doivent être Anglais.
Le Français dit alors : je ne pense pas. Regardez-les comme ils sont beaux et impudiques. à mon avis, ils sont Français.
Le Soviétique les achève en leur disant : vous n’y êtes pas du tout. Regardez mieux. Ils n’ont pas de vêtement, pas de maison, seulement une pomme à manger et on leur dit que c’est le Paradis ! Ils sont soviétiques.
Pourquoi il n’y a pas de doryphores en URSS ?
Parce qu’il n’y a pas de pommes de terre.
La blague soviétique la plus courte :
deux Polonais travaillent...
Les sept merveilles du pouvoir soviétique :
– il n’y a pas de chômage, mais personne ne travaille ;
– personne ne travaille, mais le plan est rempli ;
– le plan est rempli, mais il n’y a rien à acheter ;
– il n’y a rien à acheter, mais il y a des queues partout ;
– il y a des queues partout, mais nous sommes au seuil de l’abondance ;
– nous sommes au seuil de l’abondance, mais tout le monde est mécontent ;
– tout le monde est mécontent, mais tous votent « pour ».
Qu’est-ce qui a 64 dents et 4 pattes ? Un crocodile.
Qu’est-ce qui a 64 pattes et 4 dents ? Le Politburo.
Après la catastrophe de Tchernobyl :
c’était un bon peuple, les Biélorusses !
Pourquoi les anciens officiers de la Stasi sont désormais les meilleurs conducteurs de taxi de Berlin ?
Parce qu’il suffit de donner seulement votre nom, ils savent déjà où vous habitez !
Tu veux vivre ? Ne pense pas. Si tu ne peux pas t’empêcher de penser, ne parle pas. Si tu ne peux pas t’empêcher de parler, n’écris pas. Si tu ne peux pas t’empêcher d’écrire, ne signe pas. Si tu ne peux pas t’empêcher de signer, ne t’étonne pas.
Un citoyen soviétique s’écrase un doigt avec son marteau. Il va à l’hôpital. L’hôpital a deux portes : « Camarades dirigeants » et « Autres citoyens ». Comme il n’est pas dirigeant, il prend la seconde porte. Dans le hall, deux portes : « Membres du Parti » et « Non-membres ». N’étant pas membre, il prend la seconde porte. Au bout d’un couloir, encore deux portes : « Urgences » et « Autres patients ». Comme il n’est pas gravement blessé, il ouvre la seconde, et se retrouve dans la rue.
Dans la société soviétique, toutes les briques sont théoriquement égales, mais pratiquement celles du dessous doivent supporter le poids de celles qui sont au-dessus.
L’idéal communiste, c’est l’horizon radieux de l’humanité. Et l’horizon, c’est une ligne imaginaire qui s’éloigne de nous au fur et à mesure qu’on s’en approche.
Que lit-on sur les pylônes à haute tension soviétiques ? « Danger de mort : de 7 à 8 h, et de 19 à 20 h. »
– Pourquoi le Jardin d’Éden était-il une république soviétique ?
– Parce qu’on y vivait presque nus, on n’y mangeait que des pommes pas mûres, on devait appeler ça le paradis, et si on accédait à la connaissance, on était sévèrement puni.
– Quelle est la caractéristique la plus durable des économies planifiées ?
– Les difficultés passagères.
– Pourquoi l’URSS est-elle le pays le plus érotique du monde ?
– Parce qu’aucun autre n’a réussi à allonger à ce point les queues.
« Camarades ! » s’écria, survolté, le grand leader des prolétaires spermatozoïdes. « À bas le latex ! à mort l’oppression qui nous empêche d’accomplir notre destin ! allons, tous ensemble, tous ensemble, en avant ! en poussant de toutes nos forces révolutionnaires, perçons, perçons, perçons l’immonde barrière ! » Et voici qu’ils y parviennent. « Victoire, camarades ! » s’écrie-t-il encore, mais aussitôt après, pâle et défait, le voici qui revient : « Trahison, camarades : nous sommes dans un rectum ! »
– « Si tu avais à choisir entre l’enfer capitaliste et l’enfer communiste, lequel choisirais-tu ? »
– « L’enfer communiste, parce que si c’est comme sur terre, quand ils auront du feu, ils manqueront de chaudrons ; quand ils auront les chaudrons, le feu sera éteint ; et si par hasard feu et chaudrons seront disponibles en même temps, tu peux être sûr que le responsable de l’allumage sera absent ! »
En URSS, le marxisme-léninisme est la doctrine scientifique qui prépare l’avenir, organise le présent, et modifie le passé !
– « Que fait le capitalisme ? »
– « Il court à sa perte ! »
– « Et que fait le communisme ? »
– « Il accélère pour rattraper et dépasser le capitalisme ! »
– « Quelle est la meilleure neige du monde ? »
– « C’est la neige soviétique : tu la mets sur le radiateur, et elle ne fond pas ! »
– Pourquoi Staline a-t-il demandé à Andreï Vychinski de condamner le Soleil à trente ans de Goulag par contumace ?
– Parce que chaque jour ce salaud de Soleil, après s’être levé à l’Est comme il se doit et contemplé l’URSS dans sa gloire, décide quand même de passer à l’Ouest !
– Quel est l’animal préféré des dirigeants soviétiques ?
– C’est le pingouin, parce qu’il supporte le froid sans broncher, ne mange jamais de viande et applaudit volontiers !
Pendant les purges, deux Soviétiques se croisent dans la rue. Le premier : « Bonjour, camarade ! » Le second : « Saloperie d’espion ! » Le premier : « Minute, camarade ! pourquoi m’accuses-tu d’être un espion ? » Le second : « La ferme ! tout le monde sait qu’en URSS la moitié des gens sont des espions ! comme ce n’est pas moi, ça ne peut être que toi ! »
Un citoyen soviétique, se contemplant dans son miroir : « De nous deux, lequel peut bien être le mouchard ? »
Le secrétaire général du PCUS, à ses ministres : « Dites voir, je viens de lire un poème de Pouchkine, et c’est mièvre, sirupeux et sentimental, à l’opposé de la ligne du Parti ! »
Le ministre de la Culture : « Mais, camarade Secrétaire, Pouchkine est mort depuis longtemps ! »
Le Secrétaire, au directeur du KGB : « Je n’en avais pas donné l’ordre ! camarade directeur, pourquoi donc vos tchékistes sont-ils toujours aussi pressés ? »
Un touriste occidental, sûr de sa supériorité, à un citoyen soviétique : « Nous en Occident, nous avons le droit de critiquer notre gouvernement. »
Le soviétique, surveillant du coin de l’œil le mouchard de service : « Et alors ? Nous aussi, nous avons le droit de critiquer votre gouvernement ! »
Le Goulag ? il y a trois sortes de citoyens soviétiques : ceux qui y ont été, ceux qui y sont, et ceux qui y seront.
Le président américain téléphone au Kremlin :
– « Je me suis rendu compte que le capitalisme court à sa perte, et je veux instaurer le communisme en Amérique : que me conseillez-vous ? »
– Ne vous précipitez pas, et surtout, livrez d’abord les machines qu’on vous a commandées !
Lors d’un sommet, entre deux rounds de négociations, l’ambiance étant à la détente, le président américain et de premier soviétique vantent le dévouement et la fidélité de leurs gardes du corps. L’américain appelle le sien :
– « Jones, nous sommes au 20e étage, mais vous allez vous jeter par cette fenêtre, c’est un ordre ! » Jones : « Mais, Mister President, pourquoi moi ? je suis père de famille ! »
Le premier soviétique, goguenard : « Ivanov ? » et il désigne la fenêtre des yeux. Ivanov, ferme et décidé, s’élance et tombe dans le vide sans un cri.
Jones, horrifié : « Il n’avait pas de famille ? »
Le premier soviétique, souriant : « Si, justement ! »
Dans les années 1970, si on demandait à un milicien sur la Place rouge à Moscou où était la boîte de nuit la plus proche, il vous répondait :
– « Helsinki. »
– Que faire si le PCUS ouvre les frontières ?
– Grimper au premier arbre, pour éviter d’être piétiné.
– Comment reconnaître un bateau soviétique au large, quand il n’a pas son pavillon ?
– Il n’y a ni requins, ni mouettes derrière, car ils n’ont rien à jeter.
On a demandé à Radio Erevan [1] : « Quels seront les résultats des prochaines élections ? »
Radio Erevan a répondu : « Personne ne peut le dire. Quelqu’un a volé hier les résultats exacts des prochaines élections au bureau du Comité central de l’URSS. »
On a demandé à Radio Erevan : « Qu’est-ce que le chaos ? »
Radio Erevan a répondu : « Nous ne commentons pas l’économie nationale. »
On a demandé à Radio Erevan : « Une arme nucléaire pourrait-elle détruire notre ville bien-aimée, Erevan, avec ses splendides bâtiments et ses beaux jardins ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe, oui. Mais Moscou est de loin une ville plus belle. »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-il vrai qu’Adam et Eve ont été les premiers communistes ? »
Radio Erevan a répondu : « Probablement, oui. Ils s’habillaient tous les deux avec parcimonie, ils avaient des besoins modestes en matière de nourriture, ils n’avaient jamais eu leur propre maison, et en plus de tout ça, ils croyaient vivre au paradis. »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-ce qu’on écope de dix ans de prison pour avoir dit que Brejnev est un idiot ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe oui, parce que c’est un secret d’État. »
On a demandé à Radio Erevan : « Serait-il possible d’amener le socialisme au Sahara ? »
« Oui », a répondu Radio Erevan, « Mais après le premier plan quinquennal, ils devront importer du sable. »
On a demandé à Radio Erevan : « Pourquoi ont-ils créé un ministère de la Marine en Arménie ? Vous avez accès à une mer ? » [2]
Radio Erevan a répondu : « C’est la même chose pour l’Azerbaïdjan : ils ont bien créé un ministère de la Culture. »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-il vrai que la liberté d’expression existe en Union soviétique comme aux États-Unis ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe, oui. Aux États-Unis, vous pouvez vous tenir devant l’obélisque à Washington, et crier, « À bas Reagan ! », Et vous ne serez pas puni. En Union soviétique, vous pouvez vous tenir debout sur la place Rouge à Moscou et crier : « À bas Reagan ! », et vous ne serez là aussi pas puni. »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-il vrai que les conditions dans nos camps de travail sont excellentes ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe, oui. Il y a cinq ans, l’un de nos auditeurs n’était pas convaincu de cela, alors il a été envoyé pour enquêter. Il semble avoir tellement aimé qu’il n’est pas encore revenu. »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-il vrai que l’Union soviétique est le pays le plus progressiste du monde ? »
Radio Erevan a répondu : « Bien sûr ! La vie était déjà meilleure hier qu’elle ne le sera demain ! »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-il vrai qu’en Union soviétique, personne ne manque d’une installation stéréo ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe, oui, vous entendez la même chose de tous les côtés. »
On a demandé à Radio Erevan : « Est-il vrai que la moitié des membres du Comité central sont des idiots ? »
Radio Erevan a répondu : « Des ordures. La moitié des membres du comité central ne sont pas des idiots. »
On a demandé à Radio Erevan : « Quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste ? »
Radio Erevan a répondu : « Un optimiste apprend l’anglais - un pessimiste le chinois. »
On a demandé à Radio Erevan : « Que se passerait-il si l’un de nos dirigeants subissait une transplantation cardiaque et recevait un cœur occidental ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe, rien. Le cœur ne joue aucun rôle auprès de nos dirigeants. »
Courrier des auditeur : « Chère Radio Erevan, je ne sais pas ce qui m’arrive. Je n’aime plus le Parti. Je ne ressens rien du tout pour le camarade Brejnev ou aucun des autres dirigeants du Parti. Que dois-je faire ? »
Radio Erevan a répondu : « Veuillez nous envoyer votre nom et votre adresse. »
On a demandé à Radio Erevan : « Y a-t-il une censure de la presse et de la radio en Union soviétique ? »
Radio Erevan a répondu : « En principe non, mais il n’est malheureusement pas possible pour le moment d’entrer dans le détail de cette question. »
Question à Radio Erevan : « Est-il exact que Grigori Grigorievich Grigoriev a remporté une voiture de luxe au championnat de toute l’Union à Moscou ? »
Radio Erevan a répondu : « Oui. Mais d’abord, ce n’était pas Grigori Grigorievich Grigoriev, mais Vassili Vassilievich Vassiliev ; deuxièmement, ce n’était pas au championnat de toute l’Union à Moscou, mais à un festival collectif des sports agricoles à Smolensk ; troisièmement, ce n’était pas une voiture, mais une bicyclette ; et quatrièmement, il ne l’a pas gagnée, mais plutôt elle lui a été volée. »
On a demandé à Radio Erevan : « Et si le Groenland passait au socialisme ? »
Radio Erevan a répondu : « La première neige ne deviendrait disponible que grâce aux cartes de rationnement, et plus tard la neige serait distribuée uniquement aux officiers du KGB et à leurs familles. »
On a demandé à Radio Erevan : « Qu’est-ce que l’amitié socialiste des nations ? »
Radio Erevan a répondu : « C’est quand les Arméniens, les Russes, les Ukrainiens et tous les autres peuples de l’URSS s’unissent fraternellement et se mettent tous ensemble à taper les Azéris. »
Question à radio Erevan : « Est-il vrai que Staline collectionnait les blagues à son sujet ? »
Réponse : « En principe oui. Mais il collectionnait d’abord ceux qui les racontaient. »
Question à radio Erevan : « Est-ce qu’un petit fonctionnaire peut critiquer un grand fonctionnaire ? »
Réponse : « En principe oui, mais une seule fois. »
Question à radio Erevan : « Est-il vrai qu’aux États-Unis, chaque habitant a une voiture ? »
Réponse : « En principe oui. Mais en Union soviétique, chacun a une place de parking. »
Question à radio Erevan : « Est-il vrai que chez nous aussi en Union soviétique le divorce sera facilité ? »
Réponse : « Oui, lorsque l’un des époux décède, l’autre est libre... »
Question à radio Erevan : « Peut-on être à la fois bon communiste et bon chrétien ? »
Réponse : « En principe oui. Mais pourquoi vous rendre la vie deux fois plus difficile ? »
Question à Radio Erevan : « Est-il vrai que la Hongrie est le plus grand pays d’Europe ? »
Réponse : « En principe oui. Après la répression du soulèvement hongrois de 1956, la glorieuse Armée rouge à commencé à quitter le pays et elle n’a toujours pas atteint la frontière. »
Question à Radio Erevan : « Ne serait-il pas plus simple d’emprisonner tous les ennemis de notre État ouvrier et agricole ? »
Réponse : « En principe si, mais qui travaillera aux champs et à l’usine ? »
Question à radio Erevan : « Est-il vrai que les Tchèques ont appelé notre armée à l’aide ? »
Réponse : « Oui, leur demande de 1939 a reçu une réponse positive en 1968... »
Question à radio Erevan : « Camarade rédacteur, est-il vrai que les Américains aussi ont des nains ? »
Réponse : « En principe oui. Mais les nôtres sont plus grands. »
Question à radio Erevan : « Les Arméniens ont-ils plus d’humour que les autres ? »
Réponse : « En principe oui. Mais c’est que nous en avons aussi terriblement plus besoin. »
Question à radio Erevan : « Dois-je participer à un congrès à l’Ouest même si tous les frais seront à ma charge ? »
Réponse : « Oui. Puisque vous n’avez pas besoin de billet retour. »
Question à radio Erevan : « Est-il vrai que le Seigneur pourrait devenir membre du Parti ? »
Réponse : « En principe, oui. Mais il faudrait d’abord qu’il renie l’Église. »
Question à radio Erevan : « Peut-on à nouveau manger des pommes de Tchernobyl ? »
Réponse : « En principe, oui. Mais après, vous devez enterrer les pépins dans un conteneur blindé. »
Question à radio Erevan : « Est-il vrai que les salaires augmenteront de 50 % pour le dixième congrès du Parti ? »
Réponse : « En principe oui, seulement c’est le contraire : de 10 % pour le cinquantième congrès du Parti… »
Question à radio Erevan : « Est-ce qu’un souteneur doit être offensé si on le traite d’exploiteur capitaliste ? »
Réponse : « Non, les communistes condamnent uniquement l’exploitation du travail manuel et intellectuel. »
Question à radio Erevan : « On m’a envoyé des pilules contraceptives de l’Ouest. Est-ce que je peux les prendre sans contrevenir à la doctrine socialiste ? »
Réponse : « En principe, non. Mais si c’est pour manifester votre désaccord avec le pape, c’est une bonne action socialiste. »
Question à radio Erevan : « Pourquoi Radio Erevan répond-elle toujours par des contre-questions ? »
Réponse : « Pourquoi pas ? »
Question à Radio Erevan : « Est-il possible de s’asseoir nu-fesses sur un hérisson ? »
Réponse : « En principe oui, mais seulement dans trois cas : 1. le hérisson doit être rasé ; 2. ce ne sont pas vos fesses ; 3. c’est un ordre du Parti. »
Question à Radio Erevan : « Est-il vrai que le courrier est censuré en Union soviétique ? »
Réponse : « En principe non, mais les lettres au contenu antisoviétique ne sont pas acheminées. »
Question à Radio Erevan : « Est-il vrai que lors de sa visite à Rome, le Premier Secrétaire du congrès du Parti a conclu un pacte avec le Pape ? »
Réponse : « En principe oui, mais la première phrase de l’accord fait encore l’objet de négociations. Le Pape insiste pour commencer par « Dieu a créé l’homme » et le Premier Secrétaire souhaite ajouter « sous la direction du Parti ».
Question à Radio Erevan : « Le retour d’une expédition lunaire est-il si difficile ? »
Réponse : « En principe non. Sur le plan technique, le problème est résolu. Mais comment forcer nos cosmonautes à revenir ? »
Question à Radio Erevan : « Y a-t-il une définition marxiste-léniniste de la voiture ? »
Réponse : « En principe oui. La voiture est un véhicule à quatre roues, dans lequel le peuple laborieux se déplace sous la forme de ses représentants librement élus. »
Question à Radio Erevan : « Y a-t-il une définition marxiste-léniniste du tank ? »
Réponse : « En principe oui. Le tank est un carrosse pour les excursions touristiques dans les pays amis. Il peut même tirer un feu d’artifice. » [Berlin 1953, Budapest 1956, Prague 1968...]
Question à Radio Erevan : « Est-ce que beaucoup d’adultes croient encore au père Noël en Union soviétique ? »
Réponse : « En principe non ; mais en politique, oui. »
Question à Radio Erevan : « J’ai inventé une arme terrible qui remplacera toutes les autres. Son principe est très simple. J’ai tout ce qu’il faut, il ne me manque plus que trois rayons de vélo. Pouvez-vous me les procurer ? »
Réponse : « Non, désolé. Que voulez-vous qu’on fasse d’un arme pour laquelle il faut des pièces aussi rares ? »
Question à Radio Erevan : « J’ai entendu dire qu’en RDA, une usine avait dû retirer une banderole disant « Plutôt travailler pour dix Russes que pour un seul Américain ». Comment expliquer cela ? »
Réponse : « Nous nous sommes intéressés à cette mystérieuse affaire. L’explication est simple. Il s’agissait d’une usine de cercueils. »
[Probablement dans les années 1960] Question à Radio Erevan : « Malgré Pékin, Prague, Belgrade et Bucarest, la situation de politique étrangère de l’Union soviétique est-elle encore bonne ? »
Réponse : « En principe oui. Elle est même excellente comparé à ce qu’elle sera peut-être dans les prochaines années. »
Question à Radio Erevan : « Le Parti peut-il se tromper ? »
Réponse : « En principe oui. Mais en réalité, le Parti ne se trompe jamais. »
Question à Radio Erevan : « Comment en êtes-vous si sûrs ? »
Réponse : « Nous avons demandé au Parti. »
Alexandre le Grand, Jules César et Napoléon assistent à une parade militaire, à Moscou, du haut du mausolée. Le premier s’extasie en voyant défiler les tanks :
– « Avec de tels chevaux de fer, l’Hindou Kouch n’aurait pas arrêté mon armée ! »
Le second renchérit, en levant les yeux vers les avions qui survolent la place Rouge :
– « Avec de telles flèches dans le ciel, j’aurais conquis le monde ! »
Napoléon, lui, ne jette pas un regard sur le défilé. Il est entièrement absorbé par la lecture du journal, la Pravda :
– « Avec un tel journal, personne n’aurait jamais entendu parler de Waterloo. »
La plus courte et cruelle de toutes les anekdot ? « Bon appétit ! »
La plus amère ? « À vos souhaits ! »
Un greffier de tribunal entend un rire inextinguible dans la salle d’audience voisine. Il entre et voit un juge assis sur le siège de présidence riant à gorge déployée. Il lui demande :
– « Camarade juge, tout va bien ? » Le juge dit :
– « Je viens d’entendre l’anekdot la plus drôle de toute ma vie ! ». Curieux, l’employé demande :
– « Je peux la connaître ? ». Le juge répond :
– « Oh non ! Je viens de coller 10 ans de camp à celui qui me l’a raconté ! »
– « Maman, est-ce vrai que ce sont des savants qui ont fondé l’URSS ? »
– « Non mon petit, ce sont des politiciens. »
– « Mais maman, à l’école on a appris que ce sont des savants ! »
– « Bien sûr mon chéri, mais réfléchis : les savants, c’est sur des rats qu’ils font leurs expériences ! »
En URSS, le Plan est toujours dépassé, bien que personne ne travaille. Le Plan a beau être toujours dépassé, les magasins restent vides. Bien que les magasins soient vides, les gens arrivent quand même à manger. Mais bien qu’ils mangent, ils sont tous mécontents. Et pourtant, ils ne cessent d’applaudir.
La petite Macha toute contente, à son institutrice :
– « Camarade, notre chatte a accouché, elle a cinq chatons, tous bons communistes. »
Après quelque temps, l’institutrice s’enquiert des chatons. Macha :
– « Ils ont tous survécu, mais ils ne sont plus communistes. »
– « Comment ça ? » Macha :
– « C’est qu’ils ont ouvert les yeux, camarade ! »
– « Ah, comme j’aimerais pouvoir vivre en Théorie ! »
– « Qu’est-ce que tu racontes, camarade ? »
– « C’est qu’en théorie, tout va bien ! »
L’idéal communiste, c’est l’horizon radieux de l’humanité. Et l’horizon, c’est une ligne imaginaire qui s’éloigne de nous au fur et à mesure qu’on s’en approche.
Le communisme est l’étape finale de l’évolution humaine, après les bandes de charognards préhistoriques, la commune primitive, la société esclavagiste, la féodalisme et le capitalisme. Il a toutefois hérité certains traits de ces étapes antérieures. Des charognards préhistoriques il a hérité les relations, de la commune primitive l’organisation, de la société esclavagiste la rétribution, du féodalisme l’inquisition, du capitalisme l’exploitation et de toutes, les inégalités.
Dans une ambassade soviétique en Occident, un employé reçoit un coup de téléphone.
– « Le camarade Kazabine ? Désolé, il y a six mois il a été rappelé à Moscou pour une enquête. Pour les détails, contactez sa veuve. »
Un jour, en voiture, le secrétaire général du PCUS, toujours soucieux de connaître l’avis de ses hommes, demande à son chauffeur :
– « Alors camarade ? Ta situation personnelle s’améliore-t-elle en ce moment ? » Réponse :
– « Pas vraiment, je n’ai qu’un costume usé et je n’ai pas les moyens de m’en acheter un nouveau ». Le gensek :
– « De quoi te plains-tu ? Ne sais-tu pas que dans les îles du Pacifique, les gens sont heureux alors qu’ils vivent tout nus ? » Le chauffeur :
– « Ah bon ? Et de quand date leur révolution ? »
Rencontre entre le secrétaire général du PCUS et le patriarche de l’Église orthodoxe. Le secrétaire :
– « Alors, sacré pécheur, petit père des popes, quoi de neuf ? » Le patriarche :
– « Hier le Tout-puissant m’a visité, et m’a dit que je suis le plus humble des patriarches que Moscou ait eu. » Le secrétaire :
– « Tu as du abuser de la vodka et rêver, car hier j’étais à la pêche au lac Baïkal ! »
En URSS, on peut prier… à condition que Dieu seul s’en aperçoive !
Au 5e bip il y aura de l’eau chaude. « Ploc, ploc, ploc, ploc, ploc » : voilà, il y a eu de l’eau chaude.
Dix ans après l’avènement de l’URSS, une cliente entre dans la boutique qui, sous les tsars, s’appelait « Boucherie Ivanov » et où l’on trouvait de la viande (chère), et qui à présent s’appelle « Viande bon marché, magasin d’État » et où l’on trouve le camarade gérant Ivanov :
– « Avez-vous des saucisses ? » – « Niet ! »
– « Avez-vous de la mortadelle ? » – « Niet ! »
– « Et du saucisson ? » – « Niet ! »
– « Ou du salami ? » – « Niet ! »
– « Avez-vous du jambon, alors ? » – « Non plus ! »
– « Avez-vous des côtelettes ? » – « Niet ! »
– « Peut-être avez-vous des steaks ? » – « Niet ! »
– « Du foie ? » – « Niet ! »
– « Ou alors des rognons ? » – « Pas davantage ! »
– « Peut-être des tripes, ou de la tête de veau ? » – « Niet, niet ! »
– « Même pas des pieds et paquets » – « Niet, camarade, niet ! »
– « Des os à moelle, alors ? » – « Niet ! »
– « Des déchets protéinés ? » – « Rien, je vous dis, je n’ai pas eu de livraison depuis des mois ! » La cliente repart. Ivanov, à son vendeur :
– « Quelle obstinée, celle-là ! » Le vendeur :
– « Oui, et quelle mémoire, aussi ! »
Qu’est-ce que qu’une file d’attente ? C’est l’alignement du peuple sur la ligne définie par le Parti.
File d’attente... Un citoyen s’approche et demande :
– « Qu’est-ce qu’on va livrer, ici ? »
– « Nous ne le savons pas, demandez en tête de file », lui répond-on. Il remonte alors la file et demande au premier, qui lui répond :
– « Je ne sais pas, moi j’ai juste eu un malaise et me suis appuyé sur cette porte, sans remarquer que c’est un magasin. »
– « Mais alors, pourquoi ne partez-vous pas ? »
– « Ça va pas, non ? alors que je suis le premier de la file !!! »
Un lundi matin, une longue file d’attente à moitié gelée attend depuis l’avant-veille devant un magasin où, paraît-il, il y a eu une livraison. Un petit monsieur remonte toute la file, s’approche de la porte du magasin, mais il se fait attraper par le col de son manteau et refouler à la fin de la file. Il revient devant la porte et subit à nouveau le même traitement. Alors il dit :
– « Puisque c’est comme ça, je n’ouvre pas le magasin. »
Les Slaves de l’Antiquité avaient le culte de la mémoire de leurs morts. Devenus soviétiques, ils envoient à la mort les gens qui ont la mémoire de leur culture.
Qu’est-ce que le KGB ? C’est le cœur ardent de l’URSS, qui bat, qui bat, qui bat, qui bat !
Le commissaire politique :
– « Camarades, oubliez les verbes penser et parler, ils sont inutiles car le Parti pense et parle pour nous tous ! Conjuguons ensemble le verbe faire ! » Les citoyens :
– « Je fais (semblant), tu fais (semblant), il, elle fait (semblant)... »
– « Quelle est la différence entre un citoyen soviétique et un occidental quand ils critiquent le gouvernement ? »
– « C’est que l’occidental, il peut recommencer le lendemain ! »
Un touriste occidental, à une famille soviétique :
– « Vous êtes contents de votre logement ? » La famille :
– « On ne peut pas se plaindre ! »
– « Et de la nourriture ? » La famille :
– « On ne peut pas se plaindre ! »
– « Et des services de l’État ? » La famille :
– « On ne peut pas se plaindre ! »
– « Mais alors, pourquoi nous envier ? » La famille :
– « Parce que chez vous, on peut se plaindre de tout ! »
Après la terreur rouge et les grandes purges, il restait en URSS trois sortes de citoyens : quelques rares membres du PCUS honnêtes, donc inconscients et promis aux prochaines purges ; des millions de membres du PCUS conscients, donc malhonnêtes et promis à de belles carrières, et quelques centaines de milliers de citoyens honnêtes et conscients, donc pas membres du PCUS mais membres de la main d’œuvre servile, dans les camps.
Trois zeks (déportés du Goulag) :
– « J’avais une famille à nourrir et j’ai pris des œufs pour moi au kolkhoze : ils m’ont collé trois ans pour sabotage de l’économie populaire ! »
– « Moi, j’ai hébergé l’un de mes élèves dont les parents avaient été arrêtés : j’ai eu quatre ans pour complicité avec des ennemis du peuple ! »
– « Eh bien moi je n’ai rien fait du tout et ils m’ont mis cinq ans tout de même ! »
– « Ne nous prends pas pour des billes, mon vieux : pour rien du tout, c’est deux ans ! »
Un soviétique demande à un ami :
– « Est-ce vrai que les radiations de Tchernobyl sont dangereuses ? »
– « Si tu continues à en parler, oui ! »
Pourquoi ne fabrique-t-on pas de lits en URSS ? Parce que ce n’est pas la peine : l’ennemi de classe ne dort jamais, la police politique veille, et la classe ouvrière travaille 24 heures sur 24 !
Tous les peuples soviétiques sont frères, pourquoi ? Parce qu’on peut choisir ses amis, mais pas sa famille.
Le joailler Max Leibovitch, oui, celui des jolies alliances dans la toute petite boutique, attend depuis des décennies un visa d’émigration pour aller vivre auprès de sa famille à Jérusalem. L’URSS vacillant, enfin on le lui accorde. À l’aéroport de Moscou, les douaniers s’étonnent de trouver dans sa valise un petit buste de Lénine en bronze :
– « C’est quoi, ça ? » Max :
– « En voilà une façon de parler du fondateur de l’URSS ! j’emporte dans ma famille ce souvenir du pays grâce auquel j’ai pu faire des études, échapper aux nazis et avoir du travail ! » Les douaniers le laissent passer. Il débarque à l’aéroport de Tel-Aviv où les douaniers s’étonnent à nouveau :
– « Lénine, ici ? pourquoi ? » Max :
– « Il fera le cochonnet pour jouer aux boules, pour me rappeler les années de Goulag de mon pauvre père et la vie de chicanes et de privations que j’ai eue en URSS ! » Les douaniers le laissent passer et il arrive dans sa famille, où les petits enfants lui demandent :
– « Qui c’est, ce monsieur ? » Max :
– « Qui c’est ? aucune importance ! ce qui compte, c’est ce que c’est : un kilo d’or pur recouvert de bronze ! »
Un Russe déterre une vieille bouteille, et l’ouvre. Un génie en sort : « Merci beaucoup pour ma libération ! Je me dois de faire quelque chose pour toi, en retour. Veux-tu devenir un héros de l’Union soviétique ? »
L’homme répond : « Oui, bien sûr ! » et se retrouve sur un champs de bataille avec quatre grenades, seul face à six chars allemands.
Hey, Tchouktche, pourquoi tu achètes un réfrigérateur, alors qu’il fait si froid dans la toundra ?
Parce qu’il fait –50 °C en-dehors de la yaranga (yourte), –10 °C à l’intérieur et –5 °C dans le frigo : c’est un endroit chaud !
Une vieille femme tient un stand au marché avec une pancarte « champignons de Tchernobyl à vendre ». Un homme s’arrête et s’exclame :
– « Mais, qu’est-que vous faîtes ? Qui va acheter des champignons radioactifs ?! »
– « Oh, beaucoup de gens. Certains pour leur patron, d’autres pour leur belle-mère... »
Comment se terminent les réunions du Comité central du PCUS ? En réanimation.
[Sous Iouri Andropov puis Konstantin Tchernenko.]
Surnoms de Staline :
• le Vojd (chef) ;
• la lumière de toute l’Humanité progressiste ;
• le meilleur ami des travailleurs ;
• l’Ossète au large poitrail ;
• le plus grand stratège de tous les temps ;
• le maréchalissime ;
• le guide génial ;
• le grand guide des peuples ;
• la lumière des sciences soviétiques ;
• le père des peuples ; etc.
[1] De l’avis d’Eduard Antonian, le choix de Radio Erevan en tant que personnage des blagues politiques s’explique par l’esprit aigu des Arméniens : « Chacun des peuples composant cet amalgame qu’était l’URSS avait sa propre étiquette. Les Tadjiks et les Ouzbeks, par exemple, étaient perçus comme des lourdauds, alors que les Russes et les Ukrainiens étaient considérés comme incarnant l’esprit slave. Enfin, si les Lituaniens, les Lettons et les Estoniens étaient vus comme plus proches de l’esprit occidental, les Arméniens, eux, avaient la réputation d’être les plus intelligents et les plus débrouillards de tous. Ce n’est donc pas par hasard que les plus grands humoristes de l’URSS étaient Arméniens. En plus, le régime communiste n’a pas été trop oppressif en Arménie. » Merci Maria !
[2] Cette blague a été reprise par les Arméniens en 2022 lorsque l’envoyée de l’Azerbaïdjan auprès de l’Otan avait accusée l’Arménie d’envoyer sa flotte pour aider la Russie. Elle avait citée un tweet ironique reprenant un média turc qui avait accusé l’Arménie d’envoyer ses quatre Su-30 à la Russie sachant que c’est la Russie qui les avait fourni à l’Arménie et que les tensions avec l’Azerbaïdjan avaient repris. Pour rendre la blague encore plus drôle : la mission de l’Otan en Arménie est allé vérifié si les Su-30 étaient toujours en Arménie et l’ambassadrice des États-Unis est allé au lac Sevan pour voir la fameuse base navale de l’Arménie.
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