Capacité de se documenter

chercher, trouver et exploiter
mercredi 15 janvier 2020
par  Julien Daget

Se documenter : l’acquisition de cette compétence est fondamentale pour la réussite dans le supérieur. En classe de première, le travail de documentation est guidé par le(s) professeur(s) de la spécialité et le professeur documentaliste, qui accompagne méthodiquement l’élève dans sa recherche de sources ou d’information, y compris sur internet. Les principes de rédaction d’une fiche de lecture peuvent être abordés. En classe terminale, une place plus grande est donnée à la documentation autonome des élèves.

« Capacités travaillées et méthodes acquises », Programme d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques de première générale, arrêté du 17 janvier 2019 publié au JORF du 20 janvier 2019 et au BOÉN du 22 janvier 2019, p. 4. → https://cache.media.education.gouv.fr/file/SP1-MEN-22-1-2019/92/5/spe576_annexe_1062925.pdf


Il y a plusieurs façons de se documenter.

1. La façon la plus archaïque est d’aller rencontrer un vieux sage, un oracle antique (disponible à Cumes, Delphes ou Nechung), ou votre professeur, pour lui poser oralement votre ou vos question(s).

2. Une autre façon est de demander à avoir accès aux écrits manuscrits conservés pieusement dans les plus belles bibliothèques de la planète. Peu nombreux et souvent précieux pour les plus vieux, on vous interdira probablement de les toucher, même du regard.

3. Une démarche plus moderne est de vous tourner vers les imprimés, stockés en très grande quantité dans toutes les bibliothèques : il s’agit le plus souvent d’ouvrages (livres) ou de périodiques (journaux, hebdomadaires ou mensuels). Veuillez donc aller au CDI de votre lycée, la bibliothèque municipale, ou mieux encore, la BNF à Paris (11 millions d’imprimés, dont 640 000 en libre accès) ou la LoC à Washington (22 millions d’imprimés, ça vaut le détour).

4. La solution de dernier recours si les trois premières façons sont trop difficiles, vous pouvez aussi lancer une recherche sur internet. D’abord, l’encyclopédie Wikipédia est votre ami, pas forcément en français.

L’autre passage obligé est un moteur de recherche, en choisissant bien les mots-clés, avec au choix (ils donnent des résultats différents) :
https://www.google.com/ (Alphabet) ;
https://www.qwant.com/ (français) ;
https://www.bing.com/ (Microsoft) ;
https://www.baidu.com/ (chinois) ;
https://yandex.ru/ (russe) ;
https://duckduckgo.com/ ;
http://www.freefullpdf.com/ ;
https://scholar.google.com/ ;
• etc.

Quand on sait ce qu’on cherche, on peut aussi procéder à une fouille consciencieuse d’un ou plusieurs sites qu’on suppose intéressants. À noter que plusieurs sites propose la consultation de livres numérisés, tel que Gallica et Google Books.


L’étape suivante consiste à faire le tri dans les documents obtenus, entre les sources pertinentes et celles qui ne valent rien. Par exemple sur l’Empire napoléonien, le Journal de Mickey a probablement rien à apporter.

Il faut avoir du regard critique : tous les livres ne sont pas pertinents ; il y a d’excellents articles wikipédia, d’autres ne sont que des ébauches ; les sites personnels peuvent être intéressants, si l’auteur est une référence ; les sites institutionnels peuvent être remplis de propagande ; les réseaux sociaux peuvent parfois illustrer votre propos.

Ensuite, on peut récupérer un extrait, ou prendre des notes. En cas de présentation, il faut l’organiser selon un plan.


refnec : « référence nécessaire », le cri de guerre du wikipédien.

Comment présenter une source ?
Pour la mention d’un ouvrage en bibliographie ou en colophon (une mention en fin de volume) l’ordre est : NOM (Prénom), titre de l’ouvrage, ville, éditeur, année, passage. Une autre façon (norme ISO 690, très moche) est : NOM, P. Titre. Lieu : éditeur, année. Passage.
Pour un article : NOM (Prénom), « titre de l’article », titre de revue, ville, éditeur, année, passage.
Pour un site internet : NOM (Prénom), « titre de la page », nom du site, date de consultation, adresse URL.