Doc. : les États-Unis et le monde en 1990

Discours sur l’état de l’Union par Bush
samedi 20 août 2016
par  Julien Daget

Ce sujet a été proposé comme annales zéro en février 2014
Direction générale de l’enseignement scolaire, Annales zéro, histoire-géographie : sujets d’essai pour la nouvelle épreuve à compter de la session 2015, p. 4. → http://www.histoire.ac-versailles.fr/IMG/pdf/hg_sujetsessai_session2015_303631.pdf

Consigne : après avoir rappelé le contexte dans lequel George Bush prononce son discours, expliquez sur quels principes doit se fonder, selon lui, le nouvel ordre du monde. Mettez en évidence les limites de ce discours en montrant que ce nouvel ordre mondial est mis au service des intérêts politiques et économiques des États-Unis.
Méthode : l’analyse de doc(s)


Discours du président des États-Unis, George Bush, au Congrès le 11 septembre 1990

Nous sommes réunis ce soir, témoins dans le golfe Persique d’évènements aussi significatifs qu’ils sont tragiques. Aux premières heures du 2 août, à la suite de négociations et après que le dictateur irakien Saddam Hussein eut promis de ne pas recourir à la force, une puissante armée irakienne envahit son voisin nullement méfiant et beaucoup plus faible, le Koweït. En l’espace de trois jours, cent vingt mille soldats irakiens et huit cent cinquante chars avaient déferlé sur le Koweït, et marchaient vers le sud pour menacer l’Arabie saoudite. C’est à ce moment-là que je décidai de contrecarrer l’agression. [...]

Ce soir, je veux vous parler de ce qui est en jeu, de ce que nous devons faire ensemble pour défendre partout les valeurs du monde civilisé et pour maintenir la force économique de notre pays.
Nos objectifs dans le golfe Persique sont clairs, précis et bien connus. [...] Ces objectifs ne sont pas seulement les nôtres. Ils ont été approuvés par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies à cinq reprises ces cinq dernières semaines. La plupart des pays partagent notre volonté de faire respecter les principes. Et un grand nombre d’entre eux ont intérêt à ce que la stabilité règne dans le golfe Persique. Ce n’est pas, comme Saddam Hussein le prétend, les États-Unis contre l’Irak. C’est l’Irak contre le monde. Comme vous le savez, je viens d’avoir un entretien très fructueux avec le président de l’URSS, M. Mikhaïl Gorbatchev. Je suis content que nous œuvrions de concert en vue d’établir de nouvelles relations. [...] Il est clair qu’aucun dictateur ne peut plus compter sur l’affrontement Est-Ouest pour bloquer l’action de l’ONU contre toute agression. Un nouveau partenariat des nations a vu le jour. [...]

Aujourd’hui, ce nouveau monde cherche à naître. Un monde tout à fait différent de celui que nous avons connu. Un monde où la primauté du droit remplace la loi de la jungle. Un monde où les États reconnaissent la responsabilité commune de garantir la liberté et la justice. Un monde où les forts respectent les droits des plus faibles. [...]
Il s’agit du premier assaut contre le nouveau monde que nous recherchons, le premier test de notre détermination. Si nous n’avions pas réagi de manière décisive à cette première provocation, si nous n’avions pas continué de faire preuve de fermeté, ce serait un signal donné aux tyrans actuels et potentiels du monde entier. [...] Les récents évènements ont certainement montré qu’il n’existe pas de substitut au leadership américain. Face à la tyrannie, que personne ne doute de la crédibilité et du sérieux des États-Unis. Que personne ne doute de notre détermination.

Source : Bibliothèque présidentielle du Musée George Bush, College Station, Texas.
http://www.presidency.ucsb.edu/ws/?pid=18095  ; https://www.youtube.com/watch?v=7iUX3yP9M8g


Documents joints

Bush, Discours sur l'état de l'Union 1990